Gouffre, tambours et philosophes
Posted in Actualitésdimanche 21 juillet 2013

Comme il tape fort ce soleil. Ca chauffe dans le camion, cap sur l’Aveyron et le festiv’fed ce samedi 20 juillet.
A notre arrivée le plateau lumière et son est déjà monté, chose assez rare pour être signalée quand on est le premier groupe de la journée à faire les balances. Nous suons à grosses gouttes, mais notre installation commence à se roder, et nous expédions rapidement l’exercice.
Cap sur ce que les locaux appellent « le gouffre » pour rafraîchir les organismes : un petit bout de rivière flanquée au beau milieu d’une vallée encaissée. Par contre on a toujours pas compris pourquoi « le gouffre »…
Nous nous lovons ensuite dans l’école primaire du village, notre gîte pour la soirée, afin de profiter d’un peu de repos. En effet, nous n’attaquerons le début de notre set qu’à 1H30, il va falloir éviter de gaspiller ses forces…
Nous nous régalons des produits locaux pour diner, les batteries se rechargent tout doucement. L’équipe du festiv’fed est aux petits soins.
21h, les batupagaï chauffent l’audience à blanc de leurs rythmes endiablés entre les concerts. Les copains des Macadam Bazar, déjà croisés sur Montpellier, font rugir le savoir faire Marseillais. Les transitions sont super propres, et les différentes phases du spectacle semblent huilées comme un piston de trompette. Ils seront sur les routes tout cet été, n’hésitez pas à vous arranger pour croiser leur chemin!
1h30 donc, il est temps de réveiller les morts, et les quelques survivants de la fosse qui, manifestement, nous attendent au tournant. Et nous ne faisons pas dans la dentelle, on attaque comme des bourrins, la chaleur ne tombe pas.
Y a pas mal de déchets techniques au passage, mais heureusement nous avons notre spectacle bien en main après 5 mois de rodage. Le show semble filer sans nous à une vitesse folle. Nous saluerons au passage un beau freestyle improvisé du Rodent sur la fin de « Vérites et conneries ».
On quitte les planches, on boit une bière fraîche, on discute avec le public, avec les autres musiciens, et la nuit presque fraiche nous aspire rapidement. Nous croisons une belle brochette de philosophes avant de quitter le festival, qui auront réussi l’exploit de mettre une riveraine à terre, d’une droite imbibée d’alcool. Sarah, à l’organisation de la fête de la musique de St Affrique qui nous invita l’an dernier et venue ce soir juger de l’évolution du laboratoire, nous confie que les mêmes philosophes avaient déjà sévis à St Affrique un an plus tôt en mettant le feu aux stocks de bouffe du festival. A coup sûr, ce genre d’exploits, va encore servir la cause des organisateurs de festival qui se battent avec les riverains et les pouvoirs publics pour maintenir leurs initiatives culturelles à flots, malgré la crise.
En tout cas un immense merci à Amélie pour l’invitation, aux deux Flo à la régie et au plateau, Domi en cuisine, tout ceux qu’on oublie dans l’ombre et toute l’équipe du festival. Un accueil très très chaleureux et millimétré sur toute la soirée, on a franchement été impressionnés. Chapeau bas, on sait recevoir à Plaisance, à ne pas s’y tromper. Et ça, ça fait toute la différence pour nous.
Prochain rendez vous pour nous ce samedi à l’immense European Juggling Convention à Toulouse, ville hôte des rencontres européennes cette année. Une semaine de spectacles, performances et concerts de 10h à 5h toute la journée, de la bonne bière, et une programmation musicale impressionnante de découvertes locales. N’hésitez pas, ça va être du très bon.
Bisou, bisou.